La patinoire Lafayette de Besançon, lieu de loisirs prisé par les familles et les sportifs, a récemment été le théâtre de deux accidents aussi graves que inattendus. En l’espace de quelques mois, un patineur expérimenté est décédé après une chute brutale, et un agent municipal a été grièvement blessé par une machine. Ces événements, rares mais lourds de conséquences, interrogent sur la sécurité des infrastructures publiques. Que s’est-il réellement passé ? Quelles leçons en tirer ? Plongée au cœur des accidents de patinoire à Besançon qui ébranlent la ville et alerte les professionnels de santé.
Premier accident sur patinoire à Besançon : la chute mortelle d’Aurélien Clerget
Le 3 octobre 2024, Aurélien Clerget, 44 ans, est passé de vie à trépas. Il y a quelques jours, le quadragénaire patinait à la patinoire Lafayette de Besançon lorsqu’il a lourdement chuté. Le quadragénaire, habitué de la glace, n’a pas heurté un autre patineur. Il est tombé seul, de manière brutale. Les secours sont intervenus rapidement. Il a été transporté au CHU, dans un état critique. Le choc à la tête a causé un traumatisme irréversible. Deux jours plus tard, il est décédé.
Ce drame a profondément bouleversé la communauté locale. À Dole, sa ville d’origine, l’émotion a été immédiate. Ancien joueur de hockey, il y était bien connu. Très vite, les hommages ont afflué sur les réseaux sociaux. Face à ce choc, une question s’est imposée : comment un tel accident a-t-il pu se produire dans un lieu censé être sécurisé ?
Même si les inspections n’ont révélé aucune défaillance technique, la ville a réagi. Elle a annoncé un renforcement des contrôles. Désormais, prudence et prévention reprennent toute leur place.
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Deuxième accident sur patinoire à Besançon : un agent blessé grièvement par une machine (22 février 2025)
Quelques mois après le drame d’octobre, un autre accident grave s’est produit dans l’enceinte de la patinoire Lafayette. En février 2025, un agent technique de la Ville de Besançon a été victime d’un incident dramatique.
Alors qu’il travaillait sur une machine de maintenance, un mécanisme en marche a happé sa main. La blessure était grave. L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, a été opéré en urgence. L’accident, survenu à la patinoire de Besançon, a profondément choqué ses collègues.
L’équipe dirigeante a lancé une enquête interne dès les premières heures. Les premiers éléments pointent un dysfonctionnement survenu pendant une opération de routine. Ce genre d’incident reste rare, mais il rappelle l’exigence d’une vigilance constante. Grâce à l’intervention rapide des secours et au soutien immédiat des collègues, le pire a été évité.
Depuis, la direction a promis de renforcer les mesures de sécurité. Pourtant, deux accidents graves en quelques mois soulèvent une question essentielle : prend-on vraiment au sérieux la sécurité des agents ?
Deux accidents sur patinoire à Besançon en cinq mois : faut-il repenser la sécurité à la patinoire ?
Deux accidents graves en moins d’un semestre dans un même établissement public, cela interroge. La patinoire Lafayette, bien que conforme aux normes, semble aujourd’hui au cœur d’un malaise. D’un côté, un patineur expérimenté meurt après une chute. De l’autre, un agent se blesse grièvement lors d’une opération technique. Si les circonstances sont différentes, la répétition d’incidents aussi lourds soulève une inquiétude légitime. Faut-il revoir les protocoles ?
Une infrastructure en question ?
La patinoire Lafayette n’est pas un vieil établissement. Elle bénéficie d’un entretien régulier et respecte les normes imposées aux équipements sportifs. Pourtant, un accident mortel et un grave accident de travail viennent ternir ce tableau. Faut-il s’interroger sur les procédures d’entretien ?
Les machines sont-elles contrôlées assez régulièrement ? Les zones à risques sont-elles correctement signalées ? Il faut poser ces questions de manière claire et sans détour. Ne pas attendre une nouvelle tragédie pour agir. Une analyse technique des deux événements peut révéler des failles, même minimes, dans le système actuel.
Formation des agents : un enjeu de sécurité
Dans le cas de l’agent blessé, c’est la manipulation d’une machine qui est en cause. Une erreur humaine ? Un défaut d’information ? Une formation insuffisante ? Il est encore trop tôt pour conclure. Mais cet incident met en lumière le rôle central de la formation continue pour les agents municipaux.
Travailler dans un environnement technique exige des réflexes précis, une bonne connaissance des équipements, et une conscience accrue du danger. Chaque geste compte. Des formations plus régulières, des consignes claires et des protocoles renforcés pourraient réduire considérablement les risques à l’avenir.
Sécurité des usagers : un équilibre fragile
L’accident d’Aurélien Clerget rappelle que le patinage, même en loisirs, comporte des risques. Pourtant, il ne s’agit pas d’un sport extrême. La présence de surveillants, la qualité de la glace, les règles de circulation sur la piste : tout est censé limiter les dangers. Alors, pourquoi une chute aussi grave n’a-t-elle pu être évitée ou atténuée ?
Certains pointent l’absence de casque obligatoire, d’autres évoquent un manque de sensibilisation du public. Ce débat relance une problématique récurrente : jusqu’où faut-il aller dans la sécurisation sans dénaturer l’activité elle-même ?
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