Le cancer de la prostate est devenu aujourd’hui une pathologie des plus répandues chez la gent masculine. Afin de le combattre efficacement, de nombreuses mesures sont désormais adoptées, parmi lesquelles le dépistage précoce est davantage renforcé. L’un des premiers tests qui offrent une vue sur l’état de la glande chez l’homme est le dosage du PSA. Alors, souffrez-vous de cette maladie, ou vous souhaitez en savoir plus pour mieux vous en prémunir ? Découvrez dans ce guide tout le nécessaire à propos du dosage de l’antigène pour savoir à partir de quel taux de PSA faut-il s’inquiéter.
Qu’est-ce le PSA ?
Le PSA-Prostate-specific antigen (antigène spécifique de la prostate) est une protéine issue de la glande prostate. Il joue de nombreux rôles dans l’organisme et son dosage est très utile pour diagnostiquer un cancer de la prostate.
Rôle de la protéine
Le rôle du PSA est de fluidifier le sperme et donc de faciliter le déplacement des spermatozoïdes. En temps normal, la protéine n’est présente qu’en très faible quantité dans le sang chez l’homme. Cependant, lorsque la dose devient plus conséquente, il se peut qu’il y ait un dysfonctionnement au niveau de la glande. Dans certains cas, il peut s’agir d’un simple adénome qui est une hypertrophie de la prostate.
Mais si vous vous demandez à partir de quel taux de PSA faut-il s’inquiéter, c’est sans doute parce qu’une dose élevée de la protéine peut poser problème. Elle peut en effet attirer l’attention sur un cancer de la prostate. Le risque est beaucoup plus accru si le patient a un âge avancé ou s’il présente d’autres symptômes de la maladie.
Quand faut-il doser le PSA
Un dosage régulier du PSA n’est pas toujours obligatoire, mais il peut être utile chez les hommes de plus de 50 ans. Chez les sujets jeunes, le test est généralement effectué en cas d’antécédents familiaux ou de symptômes évocateurs, notamment :
- Les difficultés d’uriner ;
- La pollakiurie ;
- L’envie d’uriner la nuit ;
- L’hématurie ou l’hémospermie, etc.
Le nombre estimé de nouveaux cas de cancer de la prostate en 2020 était de 1,4 million. Pour ne pas mettre en péril votre santé, vous devez donc savoir à partir de quel taux de PSA faut-il s’inquiéter.
En présence d’un taux de PSA élevé, des examens complémentaires peuvent être prescrits pour écarter le doute. La biopsie trans-urétrale est plus recommandée dans de telles circonstances. Des examens d’imagerie médicale comme le scanner, l’IRM et la scintigraphie peuvent également être prescrits pour une meilleure exploration de la glande.
Comment se fait le dosage de l’antigène ?
La mesure du taux de PSA se fait en prélevant une petite quantité de sang. La veille de l’examen, le patient doit néanmoins s’abstenir de tout rapport sexuel. Il ne doit en outre pas avoir souffert d’une infection prostatique récemment ou avoir subi une biopsie, une échographie de la prostate, ni un toucher rectal. Ces derniers gestes peuvent en fait majorer la quantité de l’antigène dans le sang.
Selon les recommandations des urologues, les patients dont l’âge est compris entre 50 et 75 ans doivent réaliser un test de PSA et faire un toucher rectal. Le dosage de PSA se présente comme un facilitateur dans le processus de détection du cancer de la prostate. Il offre ainsi un meilleur suivi de l’avancée de la pathologie.
Le toucher rectal quant à lui permet d’étudier physiquement la glande, notamment sa taille et sa forme. Par ailleurs, le risque d’une affection de la prostate n’est pas exclu, même si le taux de PSA est normal. Cette analyse n’est pas des plus fiables. Pour lever tous doutes, la biopsie de la prostate qui étudie les cellules prostatiques est requise.
Quel est le taux normal du PSA ?
Plusieurs techniques sont utilisées pour effectuer le test PSA, ce qui peut laisser place à des variations dans les normes. En général, le taux normal du PSA est compris entre 4 et 10 ng/ml. Mais, la valeur de cet indicateur peut aussi varier en fonction de l’âge du sujet concerné.
Chez les personnes n’ayant pas encore 50 ans, le taux normal de PSA est de 2,5 ng/ml. Pour ceux dont l’âge se situe entre 50 et 60, le taux de la protéine doit être de 3,5 ng/ml. Les personnes âgées de 60 à 70 ans doivent quant à elles avoir un taux normal de PSA entre 4,5 et 10 ng/ml.
Quel est le taux de PSA le plus élevé ?
Comme dit précédemment, un taux de PSA qui n’est pas compris entre 4 et 10 ng/ml et dépasse la limite ne signifie pas d’office la présence d’un cancer de la prostate. De ce fait, savoir quel est le taux de PSA le plus élevé ne permet pas forcément de cerner à partir de quel taux de PSA faut-il s’inquiéter.
Notez que le PSA est plus élevé dans une glande hypertrophiée, contrairement à une glande normale. Lorsque le sujet est touché par une pathologie urinaire, le taux de la protéine peut atteindre un maximum de 30 ng/ml. Cependant, n’importe quelle affection de la glande peut faire grimper la dose de l’antigène, sans pour autant être un cancer.
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À partir de quel taux de PSA faut-il s’inquiéter ?
Selon les spécialistes, un dépistage du cancer de la prostate se basant uniquement sur l’antigène spécifique de la prostate n’est pas toujours efficace. Mais n’empêche que vous devez savoir à partir de quel taux de PSA faut-il s’inquiéter. Cela vous permet en effet de savoir quand consulter un médecin. De plus, lorsque vous ressentez les symptômes, il est important de faire un dosage de routine. Et, si vous avez un taux PSA supérieur à 200 ng/ml, des dispositions adéquates peuvent être prises.
Néanmoins, après le dosage de cette protéine, il faut aussi recourir à d’autres examens pour un diagnostic précis. Notez qu’une prise en charge est requise chez les sujets de plus de 50 ans lorsqu’un changement quelconque se remarque au niveau des mictions.
Dans quel cas le taux de PSA peut-il augmenter ?
Outre le fait de savoir à partir de quel taux de PSA faut-il s’inquiéter, il convient également de maîtriser les circonstances entraînant l’augmentation de ce dernier. Les cas dans lesquels le taux de la protéine peut ne plus être compris entre 4 et 10 ng/ml et augmenter sont assez nombreux. Parmi ceux-ci se trouve :
- L’inflammation de la prostate ;
- La tumeur de la glande ;
- Une éjaculation récente ;
- L’examen du rectum ;
- L’adénome prostatique ;
- La prostatite chronique ou aiguë.
Le taux PSA est ainsi un indicateur de pathologie qui contribue au diagnostic du cancer de la prostate. Associé à d’autres examens, il permet de déceler toutes menaces chez un patient en vue de mettre en place une prise en charge adéquate. Son dosage peut donc être très utile pour sauver des vies.