L’hystérosalpingographie (HSG) est l’un des examens radiologiques de l’appareil génital les plus réalisés dans les services d’imagerie médicale. Il a pour rôle de mettre en évidence la cavité utérine ainsi que les trompes de Fallope. Il est prescrit aux femmes en âge de procréer, et qui éprouvent des difficultés à donner naissance. Mais alors, comment se déroule une hystérosalpingographie ? L’hystérosalpingographie favorise-t-elle la grossesse ? Quel est le prix de cet examen ? Cet article répond à tous vos questionnements sur le sujet.
Qu’est-ce l’hystérosalpingographie ?
L’hystérosalpingographie est une exploration radiologique, généralement demandée par les médecins gynécologues. Elle permet d’explorer les voies génitales de la femme, notamment la cavité utérine ainsi que les trompes de Fallope. En réalité, au niveau des franges de la trompe se trouvent des deux côtés les ovaires. En cas d’ovulation, celles-ci libèrent l’ovule qui va migrer au tiers externe de la trompe pour rencontrer le spermatozoïde : c’est la fécondation.
Après la fécondation, l’œuf formé doit descendre au niveau de la cavité utérine où se fait la nidation, environ 5 jours après. Le moindre problème peut entraver la nidation ou encore empêcher la fécondation, causant ainsi un avortement spontané. Alors, chez les femmes en âge de procréer, mais qui peinent à avoir un enfant, les gynécologues prescrivent souvent une hystérosalpingographie. Cet examen met en évidence les voies génitales féminines et toutes les anomalies pouvant expliquer une infertilité.
Déroulement de l’hystérosalpingographie
L’hystérosalpingographie est un examen spécifique couramment réalisé pour déterminer si les trompes de Fallope sont perméables ou non. Un produit de contraste iodé est en fait injecté au sein de la cavité utérine pour l’opacifier aux rayons X.
L’examen est généralement demandé à la suite d’une échographie pelvienne. Il a pour objectif de déceler tous les facteurs utérins et tubaires qui peuvent expliquer les difficultés à contracter une grossesse. Il peut ainsi s’agir de :
- L’obstruction partielle ou totale des trompes qui rend difficile la migration de l’ovule et donc la fécondation ;
- Une malformation de l’utérus ;
- Fibromes ou myomes utérins ;
L’hystérosalpingographie peut aussi être prescrite dans le cadre d’un bilan de fertilité, en cas de fausses couches à répétition, métrorragie ou ménorragie, etc.
Comment se déroule cet examen ?
L’hystérosalpingographie se déroule en plusieurs étapes. Une préparation adéquate est avant tout réalisée pour mettre la patiente dans les conditions optimales et réussir l’examen. Voici comment ça se passe :
Comment se préparer pour une hystérosalpingographie ?
Pour faire une HSG, la patiente doit commencer par se préparer deux jours avant le début de l’examen. Elle doit ainsi pratiquer une désinfection vaginale par insertion d’un ovule par jour. Des antispasmodiques sont également prescrits pour limiter les risques de spasmes le jour de l’examen. La patiente doit en outre être dans les 8 à 12 jours qui suivent ses dernières règles.
Déroulement de l’examen
L’hystérosalpingographie se fait grâce à l’appareil de radiographie capable de produire des rayons X. Le jour de l’examen, la patiente est donc accueillie en salle d’examen après avoir vidé sa vessie. Elle est ensuite positionnée sur la table en position gynécologique (les genoux écartés et fléchis avec les pieds dans les étriers). Le manipulateur pose un spéculum, lequel permet d’écarter les lèvres du vagin pour laisser découvrir le col de l’utérus.
Cela facilite la pose de la canule de Bommelaer, par laquelle le produit de contraste iodé est injecté. C’est ce dernier qui va permettre de spécifier les trompes de Fallope et la cavité utérine après le passage des rayons X. Six clichés sont ensuite pris pour bien explorer l’appareil génital interne de la femme à diverses étapes :
- Le pelvis sans préparation réalisé avant injection du produit de contraste et qui met en évidence tous corps étrangers et autres calcifications (fibrome calcifié ou kyste dermoïde) ;
- Le cliché de remplissage en couche mince, fait après injection d’une petite quantité du produit de contraste et qui met en évidence les anomalies de la paroi utérine (synéchie utérine, polype, fibrome sous-muqueux), en dessinant le relief muqueux ;
- L’utérus en réplétion totale, vue de face : ce cliché permet d’explorer correctement la cavité utérine et de vérifier la perméabilité des trompes ;
- L’utérus en réplétion totale, vue de profil pour visualiser la position de l’utérus (utérus antéfléchi ou rétrofléchi) ;
- Le cliché d’évacuation précoce qui permet d’observer et d’étudier le canal cervico-isthmique qui est la jonction entre l’utérus et son col ;
- Le cliché d’évacuation tardive qui permet d’analyser le degré de perméabilité des trompes qui ne doivent normalement pas y être visibles.
Sur la base de ces divers clichés, le pratiquant peut ainsi poser le diagnostic d’une malformation utérine (utérus cloisonné, bicorne), un fibrome, un polype, une synéchie ou une obstruction des trompes. Faire une HSG peut donc se révéler d’une importante utilité chez les femmes qui n’arrivent pas à enfanter. L’examen ne peut néanmoins pas être effectué chez tout le monde, surtout en fonction de l’état de la patiente. Voici d’ailleurs quelques cas dans lesquels il est contre-indiqué.
Les contre-indications de l’examen
L’hystérosalpingographie est proscrite dans deux cas spécifiques. D’abord, chez les femmes enceintes, cet examen ne peut absolument pas se réaliser. Pour cela, les femmes qui sont à plus d’un mois de leurs dernières règles doivent réaliser un test de grossesse pour écarter tous risques.
En cas d’infection génitale, il est aussi déconseillé de faire une HSG pour ne pas occasionner une flambée infectieuse. Sinon, une antibioprophylaxie peut aussi être mise en place en cas d’antécédents infectieux. Il faut par ailleurs savoir que le produit de contraste injecté pour cet examen contient de l’iode. Pour cela, vous devez signaler toute intolérance à l’iode au pratiquant afin de lui permettre de prendre les mesures idoines pour réaliser l’examen.
L’hystérosalpingographie favorise-t-elle la grossesse ?
L’hystérosalpingographie ne favorise pas la grossesse à proprement parler. Cet examen a en fait pour rôle de mettre en évidence toute anomalie au niveau de l’appareil génital féminin. Elle explique parfaitement les causes d’avortements spontanés ou des fausses couches à répétition. Toutefois, cet examen ne peut pas résoudre le problème à la base de l’infertilité chez une femme. Pour apporter une solution en cas d’anomalie, chaque patiente doit suivre des soins spécifiques.
L’hystérosalpingographie engendre-t-elle des douleurs ?
Dans la plupart des cas, l’hystérosalpingographie se déroule sans aucune sensation de douleur. Toutefois, la pose du spéculum peut être un peu éprouvante chez certaines personnes. Il est aussi possible qu’un léger inconfort soit ressenti au moment de l’injection du produit de contraste. La sensation produite est comparable à celle des règles douloureuses, mais elle disparaît dans les secondes qui suivent.
Par ailleurs, si vous souffrez d’endométriose, l’hystérosalpingographie peut se révéler particulièrement douloureuse pour vous. Dans ce cas, la prise d’un anti-inflammatoire non stéroïdien est conseillée avant l’examen. Toutefois, en présence de douleurs, n’hésitez surtout pas à informer le pratiquant pour qu’il réduise la pression.
Hystérosalpingographie : prix de l’examen
Le prix d’une hystérosalpingographie dépasse généralement les 100 euros. Il peut néanmoins varier en fonction de la région et du centre dans lequel vous êtes pris en charge. L’examen est en outre remboursé par la sécurité sociale avec une base de remboursement de 123,18 euros. Les dépassements d’honoraires ne sont cependant pas pris en charge.